DÉCLARATION (23 janvier 2021) – C’est la première fois que nous sommes empêchés de nous rencontrer physiquement en Terre Sainte. Pourtant, nous restons résolument engagés à soutenir nos sœurs et frères dans la patrie du Christ. Au cours de la semaine dernière, nous avons été privilégiés et émus d’entendre des chrétiens de Cisjordanie, de Gaza et d’Israël parler de leur mission, de leur résilience et de leur témoignage dans ces circonstances sans précédent.
Grâce à notre dialogue, il est devenu douloureusement clair qu’il y a aujourd’hui moins de raisons d’être optimiste qu’à n’importe quel moment de l’histoire récente.
Les défis sanitaires de la Covid-19, ressentis par le monde entier, sont aggravés par les conflits, l’occupation et le blocus.
L’absence de pèlerins internationaux a exacerbé les difficultés économiques généralisées, augmenté les niveaux de chômage et poussé beaucoup plus de familles dans la pauvreté.
L’absence de progrès politique, ainsi que l’expansion incessante des colonies illégales et l’impact de la loi sur l’État-nation d’Israël, continuent d’éroder toute perspective de solution pacifique à deux États.
Le moment est crucial pour nous tous de renforcer notre expression de solidarité avec le peuple de Terre Sainte «non pas comme un vague sentiment mais comme ‘une détermination ferme et persévérante de travailler pour le bien commun’»[1].
Nous soulignons l’importance d’un réengagement des dirigeants israéliens et palestiniens dans des négociations directes. Nous appelons nos gouvernements et nos dirigeants politiques à renouveler d’urgence leur participation active à la recherche d’une paix juste, en soutenant le dialogue entre toutes les parties, en protégeant le droit international et en réaffirmant la pluralité de Jérusalem, compte tenu de sa signification unique pour les juifs, les chrétiens et les musulmans.
En outre, la communauté internationale doit tenir Israël pour responsable de son devoir moral, juridique et humanitaire de rendre les vaccins contre la Covid-19 accessibles aux Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, et encourager la coopération de la part de l’Autorité palestinienne, en tenant compte du message du Pape François selon lequel «face à un défi qui ne connaît pas de frontières, on ne peut pas ériger de barrières»[2].
Alors que nombre de nos propres pays continuent de faire face à de graves difficultés au cœur de la pandémie, nous avons la responsabilité profonde de soutenir nos frères chrétiens en Terre Sainte. Les écoles, les cliniques, les hôpitaux et les autres projets sociaux de l’Église, y compris le travail de Caritas, bien que soumis à une grande pression, sont des modèles de charité, de justice et de paix. Ces institutions chrétiennes sont vitales pour rassembler des personnes d’origines diverses et pour servir le bien commun de tous.
La communauté chrétienne, même petite, est un important garant de la cohésion sociale et un porteur d’espoir pour un avenir meilleur. Nous attendons avec impatience le moment où les chrétiens du monde entier pourront à nouveau faire des pèlerinages en Terre Sainte pour témoigner et soutenir cela de première main. D’ici là, nous encourageons nos communautés à fournir toute l’aide possible et à se souvenir dans la prière de tous les peuples de la région.
Mgr Declan Lang,
Angleterre et Pays de Galles (Président de la Coordination Terre Sainte)
Mgr Udo Bentz
Allemagne
Mgr Stephen Brislin
Afrique du Sud
Mgr Christopher Chessun
Église d’Angleterre
Mgr Michel Dubost
France
Mgr Felix Gmur
Suisse
Mgr Nicholas Hudson
Angleterre et Pays de Galles
Mgr Patrick Kelly
Angleterre et Pays de Galles
Mgr William Kenney
Angleterre et Pays de Galles
Mgr Alan McGuckian
Irlande
Mgr David Malloy
États-Unis d’Amérique
Mgr William Nolan
Écosse
Mgr Raymond Poisson
Canada
Mgr Noel Treanor
Irlande
Mgr Joan Enric Vives i Sicilia
Espagne