L’impact de l’État d’Israël sur le dialogue actuel entre juifs et chrétiens
Simon Schoon
Ambivalence
La relation entre chrétiens et juifs a toujours été empreinte de passion, pour le meilleur et pour le pire. Peu de thèmes théologiques provoquent des débats aussi émotifs et des controverses aussi profondes dans l’Église que le rapport entre chrétiens et juifs, entre l’Église et le peuple juif, entre christianisme et judaïsme. Au cours des dernières décennies, plusieurs documents ecclésiaux ont déclaré que c’est le cœur même du christianisme qui est en cause dans le rapport entre christianisme et judaïsme 1. D’un côté, les chrétiens ressentent un grand attachement, voire de la gratitude, envers le peuple juif, parce que c’est en son sein qu’est né Jésus qu’ils considèrent comme le Messie. D’autre part, ils sentent que leur foi est mise au défi, ce qui provoque parfois du ressentiment et de l’irritation, parce que ce même peuple juif refuse de reconnaître Jésus comme le Messie promis. Ce qui est encore plus embarrassant, c’est que les juifs semblent avoir de bonnes raisons pour rejeter Jésus, puisque le monde ne s’est pas amélioré depuis sa venue. Par le passé, les questions les plus vivement débattues dans la polémique, l’apologétique et, plus rarement, le dialogue étaient celles de la messianité de Jésus, l’antijudaïsme et l’antisémitisme, de même que la mission auprès des juifs. Aujourd’hui, la question la plus problématique est celle de l’État d’Israël.
Relation d’« amour-haine »
Le rapport entre les chrétiens et les juifs peut être décrit comme une relation d’ « amour-haine » 2. Cela signifie qu’il s’agit d’une relation ambivalente ou prédominent tantôt l’amour, tantôt la haine. On peut passer d’un sentiment à l’autre et vice-versa. On utilise la même expression en néerlandais, mais on mentionne d’abord la haine et non l’amour. Il serait plus approprié de parler d’une relation « de haine et d’amour », parce que presque toujours, dans l’histoire, la haine est apparue en premier comme le sentiment le plus fort. Pour être honnête, il faut dire qu’il y a toujours eu des exceptions. C’est seulement l’avenir qui dira si l’ambivalence dans le rapport entre chrétiens et juifs peut être dépassée et si la haine peut se changer en amour.
Un fossé intergénérationnel
Au début du 21e s., il subsiste encore beaucoup d’ambivalence dans le rapport entre chrétiens et juifs. Les passions s’enflamment fréquemment. Quand on publie un livre controversé sur la signification de la messianité de Jésus, ou lorsque des événements épouvantables se produisent au Proche-Orient, il y a de très vifs débats dans les Églises et un grand nombre de lettres des lecteurs sont publiées dans les périodiques ecclésiaux et dans les journaux. Les membres les plus âgés des Églises sont davantage affectés par la Shoah, tandis que les plus jeunes sont influencés davantage par le conflit israélo-palestinien actuel. Il y a aussi un fossé entre les générations en ce qui concerne l’attitude à l’égard de l’État d’Israël. À l’université, mes étudiants les plus jeunes ne sont pas tellement intéressés par les thèmes classiques du dialogue entre juifs et chrétiens. Ils respectent chaque religion, du moins le croient-ils, y compris le judaïsme. Ils sont beaucoup plus intéressés à la question du rôle de la religion dans la société. Plus particulièrement, la question la plus brûlante pour eux est la place de l’islam dans notre société.
Les personnes plus âgées ont des souvenirs encore très vifs de la Deuxième Guerre Mondiale et se débattent encore avec des sentiments de culpabilité parce que la plupart d’entre eux n’ont rien fait pour résister à la déportation et à l’anéantissement de la population juive. Ils sont généralement très pro-Israël et supportent souvent les activités du Mouvement chrétien sioniste 3.
Des modèles semblables
Tous les courants et modèles de pensée du passé sont encore très présents dans la relation passionnée entre chrétiens et juifs : d’un côté l’antijudaïsme, de l’autre le philojudaïsme. D’un côté la mission aux juifs, de l’autre les tendances judaïsantes. Les points de vue sur les juifs et le judaïsme touchent à toutes les disciplines théologiques et provoquent parfois de grandes discussions dans les communautés et les paroisses. Les attitudes à l’égard de l’État moderne d’Israël varient beaucoup. Elles vont du support au mouvement pour la création d’un Grand Israël à la conviction que l’État d’Israël est raciste et devrait disparaître aussitôt que possible. Des événements désastreux en Israël et dans les Territoires palestiniens peuvent transformer soudainement un amour profond en haine ou une haine en amour. La conclusion est inévitable : c’est l’ambivalence qui prévaut! La situation semble très différente au 21e s., mais les modèles et les façons de penser du passé continuent à déterminer les idées et attitudes actuelles.
Vous vous attendez peut-être à ce que je décrive et analyse les réactions et les réponses des chrétiens aux développements politiques récents en Israël et dans les Territoires palestiniens. Mais quelles réactions chrétiennes? Celles des chrétiens de Bethléem, dont plusieurs, selon le Père Pizzaballa, le Custode de la Terre Sainte 4, se sentent harcelés par la majorité musulmane? Devrions-nous plutôt écouter davantage la voix du pasteur luthérien de Bethléem, Mitri Raheb, qui a écrit un livre paru en 2004 Bethlehem Besieged: Stories of Hope in Time of Trouble5? Nous faudrait-il respecter les sentiments passionnés des chrétiens sionistes de la région où j’habite en Hollande, qui se dont rendus plusieurs fois en Israël pour se joindre aux juifs orthodoxes et participer à des manifestations contre le retrait de la bande de Gaza? Vaudrait-il mieux appuyer la prise de position de la résolution A012 de l’Église épiscopalienne des États-Unis d’Amérique, qui demande qu’on cesse d’isoler Jérusalem-Est et Bethléem du reste de la Cisjordanie, qu’on démantèle le Mur, qu’on garantisse l’application des droits de l’homme aux palestiniens, etc. Devrions-nous écouter les chrétiens palestiniens du Sabeel Ecumenical Liberation Theology Center 6, ou devrions-nous nous indigner par les faits rapportés dans le livre publié récemment par Hans Jansen qui documente l’antisémitisme arabe à l’aide d’un CD comportant 1500 caricatures choquantes 7. La plupart des gens n’ont pas l’information ni l’expertise nécessaires pour prendre une décision et par conséquent se rangent habituellement dans le camp qu’ils appuyaient déjà. Chacun recueille ses propres données et ses soi-disant preuves scientifiques pour les appuyer. Un dialogue de sourds!
J’espère que vous n’attendez pas impatiemment que je fasse des commentaires sur toutes ces différentes opinions ou sur les derniers événements. Si c’est ce à quoi vous vous attendez, je vais vous décevoir. Je ne crois pas que les Églises ont à commenter tous les événements et tous les développements politiques. Je suis plutôt convaincu qu’elles ont à supporter ceux qui construisent des ponts, à donner la parole aux sans-voix et à écouter toutes les parties impliquées dans le conflit. Les Églises ont à défendre le droit pour l’État d’Israël d’exister et d’être un refuge pour tous les juifs qui veulent y vivre. Mais elles ont aussi à supporter le droit pour les palestiniens de vivre en paix dans leur propre État indépendant.
Les modèles
Ce que je me propose de faire, c’est d’explorer l’arrière plan de ces points de vue très diversifiés et de ces attitudes si différentes. Pour ce faire, je crois qu’il est utile de distinguer un certain nombre de modèles dans les conceptions que les chrétiens se font du judaïsme et des juifs, de manière à clarifier les idées et les positions des chrétiens d’hier et d’aujourd’hui. Ces modèles peuvent tous s’appliquer également aux attitudes des chrétiens à l’égard de l’État d’Israël. Ils ne peuvent pas toujours être séparés, mais ils doivent certainement être distingués. Les modèles les plus importants sont les suivants, identifiés chacun par un mot-clé.
a. Substitution
Le modèle dominant dans l’histoire de l’Église a été celui de la substitution. Il affirme qu’après Jésus Christ, l’Église a pris la place du peuple d’Israël. La tâche d’Israël n’était que de conduire au Messie; après avoir rempli sa mission, son rôle dans l’histoire du salut était terminé. Dans ce modèle, la Nouvelle Alliance remplace l’Ancienne Alliance, le baptême remplace la circoncision, et l’Évangile remplace la Loi. La dispensation de l’ « Ancien Israël » est souvent présentée comme terrestre, tandis que la dispensation de l’Église serait spirituelle. Dans ce modèle, l’État d’Israël n’a théoriquement aucune signification théologique ou religieuse pour les chrétiens. En pratique, cependant, cela se traduit souvent par de l’antijudaïsme dans les sermons et les enseignements religieux, et par des réactions antisionistes contre l’État d’Israël.
b. Typologie
Bien que la lecture typologique de la Bible se soit pratiquée déjà dans la communauté de Qumrân, les Pères de l’Église se sont surtout inspirés de Philon d’Alexandrie pour ce genre d’interprétation. L’Israël de l’Ancien Testament est considéré comme une « figure » (typos), qui pointe vers son accomplissement dans le Nouveau Testament. Cela peut impliquer le remplacement d’Israël, mais pas nécessairement. Cela signifie, par exemple dans le calvinisme, que les « ombres » de l’Ancienne Alliance sont considérées comme ayant été dissipées par la lumière du Christ. Selon cette conception, le Peuple d’Israël d’aujourd’hui vit encore dans l’ « ombre ». Il en résulte une théologie triomphaliste. Dans cette perspective, seule une conversion massive au Christ peut apporter une solution au conflit au Proche-Orient.
c. Illustration
Selon ce modèle, les juifs sont considérés comme l’illustration d’un peuple fortement marqué par le péché. En tant que peuple obstiné dans l’Ancien Testament et comme peuple incrédule dans le Nouveau Testament, les Juifs montrent à quel point les peuples peuvent être désobéissants. Leur comportement est paradigmatique et contagieux. Dans les sermons chrétiens, les juifs sont devenus dès le début et sont encore aujourd’hui le modèle de l’illustration par excellence. Dans leur propre État, les juifs illustrent de manière paradigmatique le caractère pécheur de l’humanité. Cette année, il y a eu un tollé du public dans la presse et les médias en Hollande après qu’un pasteur protestant, dans un sermon, eût affirmé à sa communauté qu’il fallait tuer le « juif en nous » et que Hitler avait très bien compris cela.
d. Eschatologie
Dans ce modèle, on exprime la conviction que les textes eschatologiques et apocalyptiques de la Bible sont en train de s’accomplir sous nos yeux aujourd’hui. Plusieurs chrétiens évangéliques voient dans la réunification de Jérusalem en 1967 le commencement de la fin des temps. Ils estiment que les événements qui se passent autour des juifs et de l’État d’Israël sont en train de préparer le terrain pour la deuxième venue de Jésus. Ils espèrent accélérer son retour en supportant inconditionnellement l’État d’Israël. À leurs yeux, les palestiniens n’ont aucune place dans la Terre Promise.
e. Israël comme « notion »
Un certain nombre de chrétiens préfèrent considérer le concept biblique d’« Israël » comme une notion critique aussi bien à l’égard de l’Église d’aujourd’hui que du peuple et de l’État juif modernes. Pour eux, on peut s’objecter à l’auto-identification du peuple et de l’État juifs avec « Israël ». À leurs yeux, l’Israël biblique n’est pas une « nation », mais une « notion » qui se confond aujourd’hui avec les pauvres et les opprimés du monde. Ils idéalisent souvent les juifs comme un peuple errant qui doit vivre en exil. Les juifs ont été un peuple choisi tant qu’ils ont été un peuple souffrant. Pour ces chrétiens, les palestiniens d’aujourd’hui ont remplacé les juifs et on peut leur attribuer ce titre à cause de leurs souffrances. Ces cercles ecclésiaux appuient le peuple palestinien car ils sont surtout sensibles à son triste sort et à ses besoins.
f. Une expérience
Les juifs sont un peuple à part, choisi par Dieu, et l’État d’Israël est une sorte de « jardin expérimental » dont les habitants doivent pratiquer une justice exemplaire. Ils sont appelés à vivre selon les commandements bibliques concernant la paix et la justice et à devenir ainsi un exemple pour le monde entier. Ces chrétiens ont tendance à juger l’État d’Israël à partir de normes plus élevées que celles qu’ils appliquent à d’autres peuples ou États à travers le monde.
g. Un signe de la fidélité de Dieu
Au cours de la seconde moitié du 20e s., des déclarations confessionnelles faites par quelques Églises protestantes, principalement en Allemagne et en Hollande, ont présenté le retour du peuple du peuple juif en Israël comme un signe de la fidélité de Dieu envers le peuple de son alliance. Ces déclarations insistent sur le fait que l’élection du peuple juif est irrévocable. Ces positions se sont exprimées en Hollande dès 1959 et en Allemagne en 1980; elles sont maintenant l’objet de sévères critiques. Plusieurs soutiennent que ces déclarations ont été faites sous le coup du traumatisme provoqué par la Shoah et sont l’expression d’une naïveté théologique, car, dit-on, elles traitent de façon trop superficielle la question complexe de la relation de Dieu à l’histoire et elles trahissent le message universel du christianisme. Je me sens néanmoins personnellement plus à l’aise avec cette approche théologique et politique qu’avec les précédentes.
Questions
Toutes ces conceptions – anciennes et nouvelles – des juifs et du judaïsme ont cours aujourd’hui parmi les chrétiens. Qu’on en soit conscient ou non, elles influencent de manière décisive les attitudes des chrétiens à l’égard de l’État d’Israël. Des opinions opposées provoquent parfois d’âpres débats dans les Églises, mais aussi dans le contexte du dialogue entre juifs et chrétiens. Des questions comme celles-ci font l’objet de discussions :
- L’État d’Israël est-il un État normal, comme tous les autres, avec ces bonnes et des mauvaises politiques, avec des réussites et des échecs?
- Ou au contraire, l’État d’Israël a-t-il une signification théologique spéciale pour les chrétiens?
- Cet État devrait-il être considéré comme « le miracle personnel de Dieu en notre temps »?
- Israël devrait-il être évalué d’après les normes de justice qu’on trouve dans la Bible ou, comme tout autre État dans le monde, d’après celles du droit international?
- Peut-on accueillir des critiques formulées à l’endroit d’Israël par des chrétiens qui affirment hors de tout doute leur solidarité avec l’existence de l’État d’Israël?
- Dans un dialogue ouvert entre juifs et chrétiens, toutes ces questions peuvent être discutées. On ne peut faire obstruction au débat sur ces sujets, car cela signifierait la fin du dialogue.
Des points de vue opposés
Les chrétiens ont des positions très différentes, voire parfois diamétralement opposées, sur la situation actuelle. Dans les cercles évangéliques, la représentation qu’on s’en fait est construite et renforcée en grande partie par un déluge de publications produites par des fondamentalistes chrétiens, principalement américains, à propos d’Israël et du conflit au Proche-Orient. Ces auteurs combinent des prophéties bibliques et des événements politiques actuels qu’ils interprètent comme l’accomplissement, sous nos yeux, des anciennes promesses de Dieu. Ils demandent à leurs Églises et à leurs gouvernements de supporter inconditionnellement l’État d’Israël et ses politiques, parce qu’ils sont convaincus que c’est seulement de cette façon que le plan de Dieu se réalisera et que le second avènement de Jésus pourra se produire dans un proche avenir. Leurs alliés naturels dans l’État d’Israël sont les colons juifs de Cisjordanie et les ultranationalistes. Ils sont souvent islamophobes et considèrent l’Islam comme le mal apocalyptique des derniers temps. Ils voient souvent les juifs messianiques, qui croient en Jésus, comme l’anticipation de ce qui va arriver bientôt à tous les juifs.
À l’autre extrémité du faisceau religieux et politique des Églises, le modèle « eschatologique » est fondamentalement récusé. Le principe qui sert de guide ici est celui de l’« Israël biblique » comme « modèle » ou « notion » pouvant s’appliquer à tous les pauvres et les opprimés du monde. Ceux qui partagent cette conviction sont plus enclins à écouter les voix des chrétiens palestiniens, qui se sentent opprimés par l’occupant israélien. Ils supportent la demande qu’Israël évacue immédiatement tous les territoires occupés et appuient le projet d’établir un État palestinien indépendant. Ces différences de points de vue entre chrétiens, qui reposent sur des modèles de référence opposés, paraissent totalement irréconciliables.
La fièvre messianiqueJ’ai dirigé récemment l’édition d’un livre sur les attentes messianiques des juifs et des chrétiens et j’ai moi-même écrit un article dans cet ouvrage sur « la fièvre messianique » 8. J’ai tenté de décrire les idées de divers groupes : les colons religieux de Cisjordanie, les militants islamistes et les conceptions des chrétiens sionistes. Ils entendent tous, chacun à sa manière, les pas du Messie qui s’avance, ou l’approche du Royaume de Dieu, ou l’imminence du Jugement Dernier. Et ils veulent tous, souvent par le recours à la violence, hâter la venue du Messie et préparer l’avenir messianique tel qu’ils le conçoivent.
Leur nombre ne cesse de croître, apparemment. Et de plus en plus fréquemment, ils dictent les politiques des gouvernements par leurs pressions et parfois par leurs actes terroristes.
Ne pourrions nous-pas mettre de côté toutes nos idées messianiques lorsque nous définissons nos points de vue politiques, de manière à éviter le danger de la fièvre messianique? Quelle pourrait être la contribution des Églises et des croyants? Comment des voix pacifiques pourraient-elles se faire entendre, au milieu des nombreuses voix qui prêchent la haine religieuse et la violence motivée par la religion?
J’ai mentionné dans cet article les exemples des écrits du spécialiste juif David Hartman de Jérusalem et du théologien chrétien allemand Friedrich-Wilhelm Marquardt (décédé en 2002). Chacun à sa manière, ils ont tous deux plaidés pour qu’on abandonne les rêves messianiques grandioses et dangereux; ils ont préconisé plutôt une attitude pragmatique qui consiste à commencer par de petits compromis qui puissent conduire à une solution du conflit israélo-palestinien.
Il faut poser cette question tragique : Le Proche-Orient entier va-t-il se faire sauter avec des armes de destruction massive? Ou, selon la formule de Bernard Lewis, « les juifs et les palestiniens parviendront-ils à abandonner la rancœur et la victimisation, à résoudre leurs problèmes et à mettre en commun leurs talents, leurs énergies et leurs ressources dans un projet créateur ? » Cela ne serait-il qu’un autre rêve messianique irréaliste?
Notes
- 1. Voir à ce propos: E. J. Fisher, L. Klenicki, In Our Time. The Flowering of Jewish-Christian Dialogue, New York/Mahwah, 1990; A. Brockway, P. van Buren, R. Rendtorff, S. Schoon, The Theology of the Churches and the Jewish People. Statements by the World Council of Churches and its member churches, Genève, 1988; R. Rendtorff, H. Henrix (éd.), Die Kirchen und das Judentum. Dokumente von 1945 bis 1980, Paderborn/Münich, 1988; H.H. 2 Henrix, W. Kraus (éd.), Die Kirchen und das Judentum. Dokumente van 1986-2000, Vol. II, Paderborn/Münich, 2001.
- Voir: S. Schoon, « Protestants and Jews: A Love-Hate Relationship », dans: P.N. Holtrop, F. de Lange, R. Roukema (éd.), Passion of Protestants, Kampen 2004, 189-211.
- Pour un point de vue équilibré, voir l’article de H. Ronning, « The Land of Israel. A Christian Zionist View », dans: Immanuel 22/23 (1989), 120-132. Aussi: I.H. Anderson, Biblical Interpretation and Middle East Policy. The Promised Land, America, and Israel, 1917-2002, University Press of Florida, Gainesville, 2005, 7-50, 130-138.
- ‘Christen im Heiligen Land sind Ziel islamistischen Hasses’, dans: Kirche und Israel 21/1 (2006), 86-88.
- Fortress Press, Minneapolis 2004.
- Voir www.sabeel.org
- H. Jansen, Van jodenhaat naar zelfmoordterrorisme. Islamisering van het Europees antisemitisme in het Midden-Oosten, Heerenveen 2006.
- G.C. den Hertog, S. Schoon (éd.), Messianisme en eindtijdverwcahting bij joden en christenen, Zoetermeer 2006.