Le Pape Benoît XVI visite Auschwitz et prie pour la paix et la réconciliation
Le Pape Benoît XVI a visité le camp de la mort d’Auschwitz, en Pologne, le dimanche 28 mai 2006. Il a prié en mémoire de ceux qui y sont morts; il a également prié pour que l’humanité s’engage résolument dans la voie de la paix entre les nations. « Dans un lieu comme celui-ci », a-t-il déclaré, « les mots manquent, et dans un silence effrayant, le cœur crie à Dieu : Seigneur, pourquoi es-Tu resté silencieux ? Pourquoi as-Tu permis cela ? Dans ce silence, nous nous inclinons devant la foule immense de ceux qui ont souffert dans cet endroit et ont été tués. Ce silence est néanmoins un cri fort pour le pardon et pour la réconciliation ».
Le Pape Benoît XVI avait visité déjà Auschwitz, d’abord comme Archevêque de Munich-Freising quand il a accompagné son prédécesseur le Pape Jean-Paul II lors de sa visite de 1979, puis comme membre d’une délégation d’évêques allemands en 1980. Effectuant cette fois une visite en tant que Pape, il a noté qu’il était particulièrement difficile pour un Pape provenant d’Allemagne de prendre la parole à cet endroit.
Évoquant les inscriptions commémoratives en différentes langues érigées sur le site, il a rendu hommage aux Juifs, Polonais, Sintis, Tziganes etc. qui ont péri en ce lieu, victimes du programme d’extermination nazi. « Nous sommes ici dans le lieu de la mémoire, qui est aussi le lieu de la Shoah », a dit le Pape. « Le temps passé n'est pas seulement le passé. D'une certaine manière, il nous touche tous. Il montre le chemin qu'il ne faut pas prendre et la voie qu'il nous faut prendre ». Il a également prié pour « la grâce de la réconciliation pour tout ceux qui, à cette heure de notre histoire souffrent à nouveau sous l’emprise de la haine et de la violence fomentée par la haine ».
Le Pape a aussi rappelé que ce lieu a fait naître chez des chrétiens, des juifs et d’autres personnes plusieurs initiatives de prière, de rencontre et d’éducation . « Nous pouvons donc avoir l’espoir que dans ce lieu d’horreur va surgir et croître une réflexion constructive et que le souvenir du passé va aider à résister au mal et à faire triompher l’amour ».