Décès de Victor Goldbloom, président honoraire du CICJ

DEBORAH WEISSMAN, Présidente sortante du CICJ1
 

(17 février 2016)C’est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès soudain du Dr Victor Goldbloom, de Montréal (Canada), ancien président du Conseil International des Chrétiens et des Juifs (CICJ) et un de ses présidents d’honneur.

Victor aurait eu 93 cet été et il avait l’intention d’assister à notre conférence à Philadelphie. Il est décédé d’une crise cardiaque le 15 février. Il laisse dans le deuil Sheila, son épouse des 67 dernières années, et leurs trois enfants, quatre petits-enfants, deux arrière-petits-enfants, et son frère.

Victor a consacré sa vie au service du public et a été un leader communautaire de premier plan. Pédiatre de profession, il a été le premier membre de la communauté juive à être nommé au Conseil des ministres de la province de Québec. Il a été également Commissaire aux langues officielles du Canada. En reconnaissance de son travail de pionnier dans le dialogue inter-religieux, il a été nommé Chevalier de l’Ordre de St-Sylvestre par le pape Benoît XVI en 2012, l’un des rares juifs à avoir été honorés d’une telle manière2

Victor a été président du CICJ de 1982 à 1990. Il a également été actif dans le dialogue judéo-musulman au Canada. Notre souvenir le plus récent de Victor est sa participation à la conférence du CICJ à Aix-en-Provence en 2013, alors qu’il dirigeait une importante délégation de Canadiens bilingues (français et anglais), qui ont construit un véritable pont linguistique entre les participants à notre conférence. L’autobiographie de Victor, intitulée précisément Building Bridges a été publié en 2015 par son alma mater, l’Université McGill, par l’entremise des Presses universitaires de l’Université McGill-Queen. La version française, Les ponts du dialogue est parue la même année à Montréal (Éditions du Marais).

Nous pleurons la perte de Victor et exprimons nos condoléances à Sheila et aux autres membres de la famille. L’intelligence de Victor et son éloquence, sa chaleur et ses manières courtoises, l’étendue de ses intérêts et talents vont nous manquer.

Que sa mémoire soit bénie.

 


[1] Source : CICJ. Traduit par Jean Duhaime.

[2]  NDLR. Voir à ce sujet J. Duhaime, Victor Goldbloom – Un pionnier du dialogue interreligieux à Montréal et dans le monde