Célébration de la première Journée internationale en mémoire des victimes de l'Holocauste

Les Nations Unies ont célébré aujourd'hui, pour la première fois, une journée qui sera désormais annuelle, la «Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'Holocauste», au cours d'une cérémonie officielle à l'Assemblée générale, qui s'est ouverte par un message du Secrétaire général.

Célébration de la première Journée internationale en mémoire des victimes de l'Holocauste

27 janvier 2006 - Les Nations Unies ont célébré aujourd'hui, pour la première fois, une journée qui sera désormais annuelle, la «Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'Holocauste», au cours d'une cérémonie officielle à l'Assemblée générale, qui s'est ouverte par un message du Secrétaire général.

«La tragédie sans pareil que fut l'holocauste ne pourra jamais être effacée. Tant que les hommes pourront se souvenir, ils devront continuer d'y penser, emplis de honte et d'horreur», a déclaré le Secrétaire général, dans un message vidéo diffusé aujourd'hui dans le hall de l'Assemblée générale.

«Seul le souvenir permettra de rendre aux victimes l'hommage qu'elles méritent. Des millions de Juifs et de membres d'autres minorités ont été massacrés par les moyens les plus barbares que l'on puisse imaginer. Ces hommes, ces femmes et ces enfants innocents ne doivent jamais être oubliés, pas plus que le calvaire qu'ils ont vécu», a affirmé Kofi Annan.

«Le souvenir est la meilleure riposte face à ceux qui affirment que l'Holocauste est une invention ou une exagération, mensonge issu d'esprits fanatiques que nous devons dénoncer en toutes circonstances , a-t-il estimé.

« Le souvenir est aussi un garde-fou pour l'avenir. C'est de la haine, des préjugés et de l'antisémitisme qu'est née l'horreur absolue à laquelle ont touché les camps nazis. Si nous nous en souvenons, nous pourrons rester à l'affût des signes avant-coureurs », a-t-il ajouté.

«Le souvenir est aussi un garde-fou pour l'avenir. C'est de la haine, des préjugés et de l'antisémitisme qu'est née l'horreur absolue à laquelle ont touché les camps nazis. Si nous nous en souvenons, nous pourrons rester à l'affût des signes avant-coureurs », a-t-il ajouté.

«Alors que l'Holocauste s'éloigne dans le temps et que le nombre de survivants diminue, c'est à nous, la génération actuelle, qu'il incombe de porter le flambeau du souvenir et de défendre la dignité humaine », a souligné le Secrétaire général.

«L'Organisation des Nations Unies a été créée en réaction aux horreurs de la deuxième guerre mondiale. Pourtant, depuis, la communauté internationale a souvent assisté sans bouger à des atrocités commises à grande échelle. Ces dernières années, nous avons pris des mesures importantes pour mieux réagir à l'avenir; ainsi, nous avons créé la Cour pénale internationale (CPI) et sommes convenus de l'existence d'une responsabilité collective de protéger », a rappelé Kofi Annan.

«Le thème de cette Journée internationale de commémoration est 'Du souvenir à l'avenir'. Dans cet esprit, engageons-nous à redoubler encore d'efforts pour prévenir les génocides et les crimes contre l'humanité », a-t-il conclu.

Désormais, tous les 27 janvier, jour de la libération du camp d'extermination nazi d'Auschwitz, l'Assemblée générale marquera la « Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'Holocauste».

Le 1er novembre dernier, l'Assemblée générale avait adopté une résolution historique, proclamant le 27 janvier, « Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'Holocauste», pour se souvenir des crimes du passé et pour prévenir les actes de génocide dans le futur (voir notre dépêche du 1er novembre 2005).

Le Secrétaire général s'était félicité de l'adoption de cette résolution « sans précédent » (voir notre dépêche du 1er novembre 2005).

«L'Holocauste occupe une place unique dans l'histoire des Nations Unies », avait affirmé Kofi Annan, le 15 mars 2005, à l'occasion des cérémonies d'ouverture du musée historique de l'Holocauste à Jérusalem (voir notre dépêche du 15 mars 2005).

Le 24 janvier 2005, l'Assemblée générale avait commémoré, pour la première fois, au cours d'une session extraordinaire, le 60e anniversaire de la libération des camps d'extermination nazis. C'était aussi la première fois que l'Assemblée organisait une session commémorative à l'Assemblée (voir notre première dépêche du 24 janvier 2005 et notre seconde, voir également la page spéciale consacrée à cette session).

Plus de 6 millions de Juifs, dont au moins 1,2 million d'enfants, ont été exterminés par les Nazis pendant la seconde guerre mondiale. Dans les camps de la mort du régime nazi d'Adolf Hitler, ont aussi péri près d'un demi million de Roms et près de 250.000 handicapés, ainsi que des milliers d'opposants au régime, d'intellectuels et d'homosexuels.

Le 27 janvier 1945, le camp d'extermination nazi d'Auschwitz, où trois millions de personnes ont été victimes des chambres à gaz et des fours crématoires, a été libéré par les Alliés.

Centre de nouvelles ONU